Milim News

Milim, les petites histoires qui font la grande

image_author_Milim_News
Par Milim News
31 août · 3 mn à lire
Partager cet article :

Résolution de rentrée: raconter l’histoire de vos familles!

Milim, les petites histoires qui font la grande


La rentrée scolaire fait partie des moments qui rythment une année, que l’on soit encore à l’école ou pas, que l’on ait des proches qui le soient ou pas. C’est le temps des énergies nouvelles et des bonnes résolutions, et peut-être la période adéquate pour lancer les projets qui ont mûri ces derniers mois. Raconter l’histoire de sa famille n’est pas toujours une décision facile à prendre: il faut vouloir se confronter à certains silences et certains tabous, admettre que le temps file, il faut parfois se mettre d’accord avec beaucoup d’autres gens, il faut avoir du temps pour le faire soi-même, ou bien des moyens pour déléguer cette tâche à une tierce personne.

Chez Milim, nous le savons bien: démarrer une biographie familiale est souvent un long processus. Mais force est de constater que la quête des origines est omniprésente, elle est sans doute l’un des grands marqueurs de notre époque; en témoigne la rentrée littéraire, qui comme l’année dernière, est truffée de livres consacrés à la transmission et à la famille. Et si le fameux déclic se trouvait entre toutes ces pages, dont nous avons fait ici une courte sélection? Bonne lecture et bonne rentrée!

Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain

La sélection de livres Milim

Chumbo, de Matthias Lehmann (Casterman)
Dans la région du Minas Gerais, le riche Oswaldo Wallace dirige ses mines avec autorité. Ses deux fils, Severino et Ramires, n’ont qu’un an d’écart, mais tout les oppose : le premier, engagé à gauche, deviendra journaliste puis écrivain, tandis que le second soutient les militaires qui vont exercer un pouvoir autoritaire pendant les « années de plomb » – « chumbo », en portugais. S’inspirant de son histoire familiale, Matthias Lehmann réalise avec
ce roman graphique une grande saga.

La propagandiste, de Cécile Desprairies (Seuil)
Dans le Paris des Trente Glorieuses, une enfant assiste aux réunions des femmes de la famille organisées au domicile de sa mère, Lucie, dans un immeuble haussmannien. On parle chiffons et on s’échange les potins du jour. L’ambiance est joyeuse. Plus agitée, aussi, quand il s’agit d’évoquer, à mots voilés, le passé de Lucie, ce grand amour qu’elle aurait connu, pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de se remarier. Qui est Lucie ? Qu’a-t-elle fait précisément, avant ? De fil en aiguille, perçant les mensonges et les non-dits de cette mère énigmatique, l’enfant, devenue adulte et historienne de profession, met à nu
dans ce roman la part d’ombre de Lucie et de toute une partie de sa famille.

La mémoire délavée, de Nathacha Appanah (Mercure de France)
L’autrice raconte la trajectoire de ses ancêtres partis d'un village d'Inde en 1872 pour rejoindre l'île Maurice. C'est alors le début d'une grande traversée de la mémoire, qui fait apparaître
au fil des pages autant l'histoire collective des engagés indiens que l'histoire intime de la famille de Nathacha Appanah. Ces coolies venaient remplacer les esclaves noirs et étaient affublés d'un numéro en arrivant à Port-Louis, premier signe d'une terrible déshumanisation dont l'autrice décrit avec précision chaque détail. Un livre hommage à son grand-père, qui travaillait comme son propre père dans les champs de canne, respectant les traditions hindoues mais se sentant avant tout mauricien.

Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie , d’Élise Goldberg (Verdier)
Un grand-père meurt. Une petite-fille récupère son frigo et l’installe dans sa cuisine. La porte à peine ouverte, nous franchissons la frontière de la Pologne juive, et c’est un monde qui se découvre, un monde de foie de volaille, d’ «ognonnes», de gefilte fish, la carpe farcie en yiddish. La cuisine ashkénaze n’est peut-être pas la plus sexy, et le yiddish n’a pas toujours été une langue bien normée. Mais ce sont autant de saveurs et de couleurs, de mots et de sonorités, toute une culture et une histoire qu’Élise Goldberg restitue dans
ce premier livre.

Les silences des pères , de Rachid Benzine (Seuil)
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable. Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses sœurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Le narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue :
dans ce roman, le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences.

Frères, de Kwame Alexander (Albin Michel Jeunesse)
Les héros de
ce roman jeunesse sont Josh Bell et son frère jumeau Jordan, les stars de leur équipe de basket ball, dont le père est un ancien joueur international, qui a arrêté prématurément sa carrière. Les deux frères sont inséparables et partagent la passion du basket. Josh adore l'anglais et le rap et manie les mots comme personne pour évoquer les moments importants de sa vie. Mais c'est à Jordan qu'Alexia, la nouvelle venue au lycée va s'intéresser. Jordan tombe amoureux et s'éloigne de son frère qui ne se fait pas à cet abandon soudain. Alors qu'il reporte toute son énergie sur le sport, il prend conscience de l'état de santé inquiétant de son père, et tous ses repères sont bouleversés.

Olivia Elkaïm, invitée de notre podcast
“La vérité si je mens plus”

En cette rentrée littéraire 2023, l’autrice Olivia Elkaïm se penche sur l’histoire de sa grand-mère maternelle, personnage fantasque au destin hors du commun. Après avoir écrit sur ses racines juives algériennes dans son précédent roman, Le tailleur de Relizane, Olivia Elkaïm consacre son nouveau livre, Fille de Tunis (Stock) à son héritage maternel venu de Tunisie, et elle nous en parle dans ce nouvel épisode de La Vérité si je mens plus, à écouter sur toutes les plateformes de podcast, en partenariat avec RCJ.

Écouter l’épisode

On publie vos photos sur Instagram

Envoyez-nous les photos de famille que vous aimez et nous partagerons vos témoignages sur nos réseaux sociaux. 

 « J’aime beaucoup cette photo car j’en ai assez peu de mon père. J’aime tout, son petit style chemise-sweat shirt tellement années 80, ses mains posées tendrement sur ma sœur au premier plan, et moi blottie juste derrière, son air fier avec ses filles.
Nos peaux bronzées, j’imagine que c’est l’été sur un transat du jardin de chez ma grand-mère, où j’aimais tant passer mes vacances enfant. Je me suis toujours dit que c’était à cet endroit-là mais en fait je n’en suis pas sûre, je crois reconnaître le mur en pierre mais peut-être pas. Cet endroit si important, c’est celui de l’enfance qui change brusquement à la fin de l’été 89, parce que c’est exactement là aussi, à 7 ans, que j’ai appris la mort de mon père. » Éléonore

Suivez-nous sur Instagram




Chaque mois, recevez dans votre boîte mail toutes les actus qui nous ont intéressées sur le thème de la mémoire et de la transmission des histoires, qu'elles soient individuelles, familiales, entrepreneuriales.
Parce que ce sont nos petites histoires qui font la grande.
Par Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain.

Découvrez notre site

...