Vous avez une histoire familiale à raconter, et vous nous l’avez rappelé lors de notre premier atelier d’écriture biographique en présentiel à Paris, au Beit Café. Autour d’un verre, vous nous avez parlé d’une photo qui vous tenait à cœur et de ce qu’elle racontait de vous et de votre famille. Ce premier exercice d’écriture vous ouvrira la porte, nous l’espérons, à des projets biographiques plus vastes.

Parce que nous savons que vous êtes nombreux et nombreuses à vouloir vous lancer dans l’écriture de votre histoire familiale, nous avons développé de nouveaux formats Milim sous forme d’ateliers d’écriture. Et parce que la famille se décline maintenant sous de multiples formes, nous organisons le 12 mars notre premier atelier-test autour de la famille recomposée: si vous voulez recevoir une invitation, envoyez-nous un message ici ou ici.

Et pour découvrir l’ambiance sonore de notre atelier d’écriture biographique de février, le podcast est ici. Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être au courant de nos prochains rendez-vous!

Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain

La sélection Milim

À lire: Sud, de Mario Fortunato (Ed Philippe Rey)
En 1976, à 18 ans, Valentino a quitté sa Calabre natale. Durant quarante ans, il a voyagé par le monde mais tandis qu’il apprend le décès d’une lointaine parente, il éprouve le besoin soudain de retrouver ses racines. Dernier maillon d’une incroyable histoire familiale, Valentino se rend sur place et remonte le temps sur la trace de ses aïeux. Que reste-t-il de ses grands-pères, ces deux patriarches bourgeois bien établis dans l’Italie du sud : le “Notaire”, socialiste antifasciste bourru, et le “Pharmacien”, d’origine juive, rêvant secrètement de devenir violoniste ? À travers ces destins attachants s’inscrivant dans la grande histoire politique italienne, celle des deux guerres mondiales, du fascisme et des révolutions sociales, Mario Fortunato questionne dans ce livre le rôle des individus dans la transmission générationnelle, autant que l’appartenance à un lieu et à des êtres.

Mort ou Flic, de Bénédicte Gilles et Gaëlle Sheehan (Belfond)
Lorsque Bénédicte Gilles apprend que son arrière-grand-père a été emprisonné pour collaborationnisme à la fin de la guerre en 1945, elle est partagée entre la honte et l'étonnement. Comment cet aïeul a-t-il pu collaborer avec le régime de Vichy ? Intriguée, elle décide de mener l'enquête...

Parler avec sa mère, Maxime Rovere (Flammarion)
Un grand livre sur l’amour filial, qui explore la gamme si riche des interactions et des sentiments qui nous lient à nos mères, de la naissance à la mort en passant par le grand âge. Maxime Rovere y développe une réflexion éthique profondément novatrice qui nous enseigne le chemin joyeux d’une reconnexion avec le monde.

Nouvelle naissance, de Kerry Hudson (Ed Philippe Rey)
Née dans les quartiers populaires d’Aberdeen, en Écosse, d’une mère vulnérable sans emploi et d’un père schizophrène absent, Kerry Hudson a connu pendant plus de vingt ans la précarité extrême et la violence familiale, avant de pouvoir s’extraire de son milieu d’origine et devenir une écrivaine reconnue. Elle est rattrapée à presque quarante ans par un désir d’enfant qu’elle pensait ne jamais ressentir. Commence alors un long et douloureux parcours, jusqu’à ce qu’advienne enfin une grossesse, en pleine pandémie de covid. Dans ce récit, l’autrice interroge les possibilités d’un avenir loin des schémas de son enfance et signe le témoignage bouleversant d’une femme en quête de repères, qui ose créer son propre destin.

La vie devant moi, de Guy Birenbaum (Flammarion)
Le journaliste Guy Birenbaum retrace l’adolescence de ma mère Tauba et de ses parents, Rywka et Moshe Zylbersztejn, qui, au moment de la rafle du Vel D’Hiv de 1942 partent se cachée dans une chambre de bonne, prêtée par Rose et Désiré Dinanceau, vivant à quelques rues de chez eux… Malgré le risque qu’ils prennent, ceux que l’on appellera plus tard, les « justes », vont, au péril de leur vie, héberger ce couple et leur fille, dans le plus grand secret jusqu’à la Libération. Le livre, paru en janvier, a été adapté au cinéma et vient de sortir en salles.

À voir : L’attachement, de Carine Tardieu
Sandra, quinquagénaire farouchement indépendante, partage soudainement et malgré elle l’intimité de son voisin de palier et de ses deux enfants. Contre toute attente, elle s’attache peu à peu à cette famille d’adoption. Un film à ne pas manquer, qui interroge avec subtilité et intelligence la notion de famille.
En salles

A real pain, de Jesse Eisenberg
Deux cousins américains se retrouvent pour un périple en Pologne sur les traces de leur défunte grand-mère juive, survivante des camps de la mort. Leur odyssée va prendre une tournure inattendue lorsque les vieilles tensions de ce duo improbable vont refaire surface avec, en toile de fond, l’histoire de leur famille.
En salles

À écouter : Nos enfants après nous (Frictions)
Alexandre et Elliott sont deux hommes qui portent des histoires d'immigration invisibles. Alexandre, enraciné dans une lignée française qu’il peut retracer sur plusieurs générations, brouille les frontières par sa musique et ses liens profonds avec le Cameroun, le pays de sa femme. Elliott se questionne sur l'héritage qu'il transmettra à sa fille, entre mémoire familiale, marquée par la Shoah et l'immigration, et l’idéal français auquel il veut encore croire. Un podcast de Walid Hajar Rachedi, réalisé par Laura Taouchanov.

Blandine Rinkel, invitée de notre podcast “C’est la famille”

Dans ce nouvel épisode, nous recevons l’écrivaine Blandine Rinkel pour un entretien sur le côté obscur de la famille. Dans son nouveau livre La Faille (Stock), Blandine Rinkel convoque des souvenirs intimes et de nombreuses œuvres artistiques pour interroger le poids de la famille et toutes les attentes que l’on met dans un concept qui ne tient pas toujours ses promesses. Élevée dans une cellule familiale qui ne l’a pas rendue heureuse, elle analyse dans son livre et à notre micro pourquoi toutes les familles ne forment pas des refuges, et pourquoi on peut passer sa vie à vouloir fuir sa propre famille.
Chaque mois, nous recevons désormais une personnalité qui nous parle de son histoire familiale ou de son expertise sur le sujet de la famille. Nous poursuivons ainsi via ce podcast notre exploration des liens familiaux, que nous décortiquons dans tous les sens chez Milim.

Écouter notre épisode de podcast “Se libérer de la famille”

On parle de Milim

Myriam Levain était l’invitée du podcast 108 Milliards, de la coach Mounia Erkha. Ensemble, elles ont évoqué le travail de Milim autour de la transmission, et l’importance de connaître ses racines pour pouvoir avancer dans la vie, et transmettre à son tour.

Ecouter “Identité et mémoire, ce que nos ancêtres ont à nous dire”

Chaque mois, recevez dans votre boîte mail toutes les actus qui nous ont intéressées sur le thème de la mémoire et de la transmission des histoires, qu'elles soient individuelles, familiales, entrepreneuriales.Parce que ce sont nos petites histoires qui font la grande.

Par Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain

Suivez-nous sur Instagram