Fabriquer des archives

La première activité que nous avons lancée chez Milim est la réalisation de biographies familiales, sonores et écrites. Cette démarche que nous proposons à des familles est indirectement une façon de constituer des archives privées, dont on sait dorénavant qu’elles représentent une mine d’informations pour les historiens. Parallèlement à ce travail, nous avons commencé à réaliser d’autres projets publics, toujours en rapport avec la mémoire et l’histoire.

Aujourd’hui, nous sommes heureuses de partager notre nouvelle série de podcasts consacrée à l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic, ayant eu lieu le 3 octobre 1980. Il y a 43 ans, une bombe posée devant l’édifice religieux à l’heure de l’office de Shabbat coûtait la vie à 4 personnes, constituant le premier attentat antisémite d’après-guerre. Recueillir ces dix témoignages sonores d’hommes et de femmes nous racontant dix visions différentes d’un même événement, est encore une façon de documenter une date de l’histoire française, et d’utiliser l’outil podcast pour fabriquer des archives sonores qui, nous l’espérons, resteront. 

Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain

Ecouter la série de podcasts

La sélection Milim

À voir: Linda veut du poulet (de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach)
Après avoir injustement puni sa fille Linda,  Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale? Paulette et sa fille partiront en quête du poulet, entraînant toute la « bande à Linda » et finalement tout le quartier. Mais Linda ne sait pas que ce poulet, jadis si bien cuisiné par son père, est la clef de son souvenir perdu… un film d’animation à voir en famille.
En salles le 18 octobre

À écouter: Vietnam-sur-Lot (Paradiso)
En 1956, plus de 1000 Français·e·s d’Indochine, rapatrié·e·s après la défaite de la puissance coloniale, sont installé·e·s dans un camp à Sainte-Livrade-sur-Lot. Ce camp d’accueil qui devait être temporaire s’éternise jusqu’à recréer un « Petit Vietnam ». La mère d’Alix a grandi dans ce camp. Mais elle n’en a jamais parlé. En 2001, elle y emmène ses enfants pour la première fois. Ils iront ensuite tous les étés, sans qu’elle leur raconte quoi que ce soit de l’histoire de ce lieu. Mais lorsqu’un incendie se déclare et que la mairie propose de reloger les habitants, le silence se fissure. Alix, désormais adolescente, décide de mener l’enquête pour comprendre la véritable histoire de sa famille. Un podcast en six épisodes.

À lire : Survivre à la survie, de Verónica Estay Stange (Calmann-Lévy)
Fille d’exilés politiques chiliens, Verónica n’a jamais connu la répression ou la torture, pourtant elle les ressent jusque dans sa chair. Condamnée à vivre des émotions par rebond, nostalgique d’un passé qu’elle n’a pas vécu, c’est une exilée de l’exil. Fille de victimes, elle est aussi la nièce d’un des bourreaux et traîtres les plus connus de la répression chilienne, Miguel Estay, dit El Fanta. Comment réconcilier ces deux hérédités? Dans un essai qui conjugue récit personnel et réflexions, Verónica Estay Stange s’interroge : comment l’héritage de la mémoire affecte ceux qui en sont les dépositaires?

Lisa Azuelos, invitée de notre podcast
“La vérité si je mens plus”

La réalisatrice Lisa Azuelos a signé en 2006 l’un des films culte de la pop culture séfarade française :  Comme t’y es belle est une histoire de femmes et d’amitié, devenue une référence au fil des générations. Dans cet épisode de La vérité si je mens plus, elle revient avec nous sur son histoire paternelle marocaine, sur la place des femmes chez les séfarades et sur son identité juive, qu’elle fait désormais vivre à Los Angeles où elle réside. Un nouvel épisode de notre podcast, à écouter sur toutes les plateformes, en partenariat avec RCJ.

Ecouter l’épisode

On publie vos photos sur Instagram

Envoyez-nous les photos de famille que vous aimez et nous partagerons vos témoignages sur nos réseaux sociaux. 

«J’ai demandé s’ils avaient la vraie photo. Celle prise par la personne qu’ils regardent manifestement. Celle qui est prise dans l’axe de la fontaine qui se trouve derrière eux et qui dévoilerait une vue reconnaissable sur la ville de Stockholm. Une belle photo de mariage au pied de de ce fameux hôtel de ville -qui va si bien à ces deux adorables citoyens du monde venus de Suède et d’Argentine qui s’étaient rencontrés à Paris un an auparavant en 1974. La "bonne" photo, mes parents ne l’ont toujours pas retrouvée… mais entre temps je me suis attachée à ce que voulait me raconter celle-ci.» Carolina

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Parce que ce sont nos petites histoires qui font la grande.
Par Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain.

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